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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014

26 Feb

Auroville. L'utopie a l échelle d une ville!

Auroville. L'utopie a l échelle d une ville!

TAMIL NADU - AUROVILLE

Nous voici donc à Auroville, à une dizaine de kilomètres de Puducherry. Cette ville particulière nous intrigue depuis que Julien et Virginie nous en on parlé.

Qu'on vous explique : Auroville est une cité expérimentale pensée par la fameuse Mère et dont le projet à débuté en 1968. L'idée étant de créer un lieu international où tous pourraient vivre en paix, un lieu qui n'appartient à personne ni a rien en particulier pour appartenir à tous. Organisations morale et structurelle ont été pensées et, malgré quelques soucis de financement, la cité utopique tourne. Elle est construite autour du Matrimandir, une énorme sphère recouverte de panneaux dorés qui abrite le centre de méditation. Autour s'égrainent des communautés où indiens et ressortissants de 40 autres nationalités vivent et l'on travaillent par "secteurs" : agriculture (bio), artisanat en tout genre, éducation, santé, recherche (nouvelles technologies, énergies nouvelles, ...), ... Le site est entouré de villages tamouls.

Un certains nombre de préceptes humanistes et spirituels régissent Auroville et chaque candidat à l'installation ici doit s'en prévaloir. On vous avoue que certains nous sont resté un peu obscures ... Sitons juste celui de "conscience divine" qui cohabite avec l'absence de religion dans cette expérience utopiste ... Le système monétaire reste aussi opaque : il n'y en a pas en théorie mais en pratique ... ?

Nous ne sommes donc pas les plus à même de vous expliquer la philosophie complexe de cette cité dite idéale. Pour ceux que ça intéressent, et c'est intéressant, vous pouvez trouver plein d'infos sur le net (Auroville à un site).

On décide de se poser ici quelques jours, histoire de se reposer dans cette jolie verdure et de voir un peu comment tout cela se goupille.

On retrouve Virginie, Julien, Louane et Matis à la cafeteria du Visitor's Centre autour d'une camomille et de quelques verres d'eau gazeuse citronnée ... c'est fête ! On est contents de se retrouver et de partager nos aventures.

Auroville n'apprécie pas franchement les camions et autres camping-cars, nous a-t-on dit, ils ont eu des précédents où routards motorisés et drogues faisaient bon ménage ... Ce n'est pas avec notre camomille que l'on va réécrire Flash, mais bon ... On se fait donc discrets et on évite de s'annoncer au centre d'accueil, ce qui, entre nous, nous épargne aussi la taxe journalière demandée aux visiteurs séjournant sur ces terres (on essaie de faire des économies comme on peut) ...

Bref on monte le camps non loin de "New Creation", une communauté où loge le père de Virginie, prof de shiatsu, entre autre, qui accompagne son groupe venu de France pour 15 jours de pratiques diverses et variées.

Pour se fondre dans le paysage et profiter pleinement du coin on loue une petite moto et on part à la découverte de ce territoire vert sillonné de chemins de terre batue rouge. On découvre le Matrimandir de loin, cette grosse boule dorée nous laisse un peu cois ... On ne sait trop que penser de ce drôle de bâtiment aux allures futuristes qui représente le coeur de la cité. Il renferme le plus grand cristal du monde et sert de lieu de méditation aux personnes autorisées à y pénétrer. On ne s'y attarde pas plus que ça ne captant pas vraiment la symbolique et le pouvoir de fascination du lieu ...

Autre lieu important de la cité : la Solar Kitchen où sont servis des centaines de repas., on y fait un petit tour, étant tombés dessus en nous perdant dans la jungle. Une véritable usine à gaz ! Les thalis défilent sous nous yeux et nous mettent l'eau à la bouche ... Mais pas de cuisine solaire pour nous, elle est réservée aux habitants ...

La nature étant en libre accès, on ne se prive pas. On tourne et on vire sur les chemins de terre battue. On se perd, un peu, voire beaucoup pour finir ... Après être allés visiter les alentours tamouls on essaie de revenir par de tout petit chemins. Au bout d'un long moment et de moults croisements et rétrécissements on se décide à se déclarer perdus dans la pampa ... C'est à se moment que l'on croise un type pâlichon à moitié à poils, cheveux longs emmêlés, air hagard limite apeuré ... L'idée de lui demander notre chemin ne nous effleure même pas après avoir estimé à la louche le nombre d'années qu'il a du passé dans ses bambous sans en sortir. On est vraiment paumés ... Au secour ! Et en plus il va faire nuit ... Bon d'accord, il y a bien les bornes kilométriques du marathon du lendemain mais 42 km à tourner en rond c'est long, on aura jamais assez d'essence ! Ah, voilà du monde ! C'est une bande de joyeux drilles en plein plantage de piquets directionnels pour le marathon. Sauvés ! On pouvait difficilement trouver plus sûrs comme indicateurs ...

Nos soirées dans notre co-campement sont paisibles et bien sympas ! Couvés par une petite canopée qu'a bien voulu nous prêter le fermier d'à côté. Matis et Louane, en vaillant maîtres du feu, nous réjouissent tous les soirs d'une belle flambée qui nous éclaire, nous réchauffe, nous nourrit (croques-légumes au grill) et est aussi le théâtre de quelques expériences ... En voici une à ne pas piquer des hannetons : la combustion de la bouse sèche de bufflone ... Attention, à ne pas tenter chez soi ! La chose bien chauffée finit par exploser et s'éjecte violemment à plusieurs mètres du foyer ... Véridique !

Entre deux feux de camps on a delesté nos camions une soirée pour se joindre au groupe mené par le papa de Virginie. Nous avons partager un excellent repas et une session danses folks revigorantes chez Joffrey et Lisa !

Auroville c'est aussi ... la bouffe ! On commence par la Bakery, une boulangerie somptueuse qui nous régale tous les matins de ses pains au chocolat bien fournis et de son main complet nourrissant. Dans ce paradis boulanger se prélassent aussi biscuits au beurre, fougasses ventrues, tartelettes gourmandes, viennoiseries dorées, ... Miam !

On se fend également d'un bon morceau de parmesan fermier en se faisant violence pour ne pas acheter toute le contenu des étagères de la Farm Fresh ... Produits appétissants mais qui coûtent malheureusement le prix d'une nuit à l'hôtel, on a pris de mauvais habitudes avec nos thalis à deux francs six sous !

Pour finir avec les délices des papilles on part déguster un thali original à Solitude Farm, une ferme paumée au milieu de la jungle (comme son nom l'indique). Endroit assez paradisiaque où l'on grignote un dhal simplissime accompagné d'un curry de courge et d'une salade de jeunes pousses et de ... fleurs ! C'est bon, c'est frais et complètement babos ! Marrant !

Petit dépêche mécanique pout finir. Profitant du temps et de l'espace à disposition, on en a profité pour faire monter notre vase d'expension ... qui n'est pas le bon ... Il manque un trou ... Comment faire ? Heureusement nous sommes en Inde et tout se bricole ! Pas déconcerté pour deux sous le mécano fabrique une sorte de pâte-colle-plastique et hop, colmate l'ancien ! Attention, il faut laisser sécher 1h ! 1h plus tard, on allume ... Rhhhhhhaaaaaa ça bulle ! Patiente ... Après une bonne sieste, nouvel essai, ça à l'air de tenir impec' (quelques centaines de kilomètres plus tard ça tient toujours !). Prudence ... On garde le nouveau-pas pareil car on peut appartement s'en servir si besoin !

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Le camps de manouches. Nouvelle version...Le camps de manouches. Nouvelle version...

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Petit concert des Lemanalou dans l'ecole de la communaute qui nous heberge.Petit concert des Lemanalou dans l'ecole de la communaute qui nous heberge.
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