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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014

17 Feb

Pondichery. Douce france en Inde.

Pondichery. Douce france en Inde.

TAMIL NADU - PONDICHERY

Vanakkam à tous !

Après avoir emprunter un tout petit tronçon d'autoroute on se jette en plein dans Chennai, ville grouillante et comme toute ville, pas évidente à passer ... Mais on a vu pire !

On récupère la route côtière après avoir affronté le centre ville. Dédiée aux touristes du coin elle est bordée de resorts modernes et bondés. Le tout est assez dénué de charme, il faut bien le dire, mais contre toute attente on déguste un excellent thali aux saveurs du sud !

On tente un bivouac à Mahabalipuram, une petite ville côtière où prospèrent les vestiges divins de la civilisation des Pallava. Les temples et les tailleurs de granit attirent beaucoup de monde, les rues sont grouillantes et il est bien difficile à Léon de se frayer un chemin dans toute cette foule. On tourne, on vire, on ne trouve pas d'endroit qui nous botte pour poser nos roues pour la nuit. Trop de monde et pas assez de place on décide de s'enfoncer dans la campagne pour la nuit.

Le lendemain on rejoint Puducherry dans la matinée.

Nous voilà garés rue Suffren, une large rue calme bordée de maisons au style colonial. On a trouvé un petit nid douillet sous un arbre salvateur, il fait une chaleur à creuver ...

Cherchant à savoir où il serait judicieux de se poser dans cette ville on passe faire un tour à l'alliance française et à l'office du tourisme. Personne ne sait nous dire ... On décide donc de rester sous notre arbre faute de parking (on n'en a croisé aucun depuis notre arrivée en Inde ...).

Ancienne colonie française oblige, il y a tout un tas de choses en français ou rappelant la France. On saute sur l'occasion pour dénicher des bouquins dans la langue de Molière, ne pipant goutte à l'hindi...

Après avoir englouti un thali et un biryani on visite, évidement, l'ashram de Sri d'Aurobindo, une communauté spirituelle où l'on pratique le yoga, la prière et la méditation. C'est aussi une "école" qui a sa façon de concevoir et de vivre le monde et, celui-ci, est également devenu une communauté élargie avec un fonctionnement d'entreprise.

Bon, sans nous faire un article wikipedia il faut qu'on vous explique un peu qui est Aurobindo et ce qu'il a fait. Sri Aurobindo est un philosophe-poète bengali exilé dans l'enclave française après être passé par la case prison pour ses prises de position nationalistes du temps des anglais. Laissant la politique de côté il écrit, se consacre au yoga et finit par ne se focaliser que sur son travail intérieur. Élevé au rang de gourou, c'est sa compagne, Mirra Alfassa appelée La Mère, qui est en charge de guider les disciples, elle créait, pour se faire, le fameux ashram.

On entre donc dans l'enceinte principale de l'insititution, demeure du couple. Il y a du monde, les allers et venues des fidèles et des touristes sont bien organisés. Pieds nus et en silence on musarde, zyeutant les méditations des devots se recueillant sur le tombeau fleuri du célèbre duo. Tuniques amples, cheveux longs ou rasés sont légion. On ressort de la librairie avec deux bouquins histoire de s'initier à la philosophie du coin.

Vincent : Actuellement dans la lecture de "Croissance intérieure", difficile à lire mais très intéressant. Une excellente béquille, selon moi, pour appréhender l'Inde. Cet écrit transcrit l'expérience et l'enseignement d'Aurobindo et de la Mère en terme de recherche intérieure. Cette lecture amène vraiment au travail personnel : se connaître soi-même, distinguer l'indispensable du superflu. Je regrette que le yoga pratiqué dans nos pays corresponde bien trop souvent à l'enseignement de la relaxation et pas assez à la recherche spirituelle, qui est pourtant l'essence même du yoga.

Claire est moins réceptive à l'ambiance spirituelle des lieux et aux enseignements du philosophe et de sa compagne.

Après cette pause philosophique revenons aux choses bassement matérielles mais ô combien indispensables : Léon et ses soucis mécaniques. Heureusement David veille au grain et nous a envoyé la pièce de rechange. On récupère notre réservoir de liquide de refroidissement chez Fanny, la maman de Camille, un ami de Pascale. Elle habite non loin de l'ashram où elle dispense des cours français à de grands élèves. On en profite pour, discuter de l'Inde et échanger sur nos expériences. Un moment fort agréable.

Ce fameux vase d'expansion nous amène aussi à rendre visite au consulat français dont l'un des agents, spécialisé dans les affaires de dédouanement, nous a bien aidé. Cet homme jovial et bonhomme est ravi d'entendre notre histoire et nous souhaite bonne chance pour la suite. Il en est de même du côté de la vice-consul que l'on croise par hasard mais qui nous prévient tout de même, c'est son boulot, des dangers de la route.

Cette première soirée à Pondichéry nous apporte une relative fraîcheur que l'on renforce en sirotant une bière au LB2 Lounge où nous faisons la connaissance de Cedrik et Caro, deux français en cours d'installation ici. Lui est comédien et réalisateur et elle écrit des scenarii de BD et bosse pour des marques de mode à qui elle fourni vidéos et photos. Depuis longtemps sur les route de l'Inde, ils vadrouillent entre Paris, ici et ailleurs.

Avant d'aller rejoindre les bras de Morphée on dîne au Satsanga où Vincent craque pour un steak de bœuf ou de bufflone, on ne sait pas, goûteux mais malheureusement gâché par une sauce pas fine-fine ...

On réattaque le lendemain par un petit déjeuner délicieux au Io, un resto-salon de thé-boutique rafraîchissant et paisible. Le gérant, tablier en coton bien ajusté, cours des sacs à main aux pots de confiture. On déguste un thé à la menthe accompagné de toasts et pancakes délicieusement agrémentés de beurre (joie!), miel et confiture délicieuse (un luxe rare !).

Ragaillardis par ce petit déjeuner de champion on part à l'assaut de la ville ! On flane sous un soleil de plomb dans le quartier musulman. Calme et bien ombragé, il abrite de jolies maisons colorées. Les habitants ici vivent beaucoup moins dehors qu'ailleurs, on imagine derrière les murs et portes closes des petites cours intérieures et patios bien cachés. Quelques jolies vaches tanguent nonchalamment se faisant chasser de la devanture d'une boutique.

Les jeunes femmes, longilignes, portent un grand manteau noir très fin parfois décoré de sequins et de perles noirs. Dessous on devine des vêtements très colorés et parfois un sari. De vieilles femmes sillonnent la rue enroulées dans un grand tchador blanc.

On récupère les rues animées du quartier indien, bordées de boutiques et de vendeurs de rue en tout genre.

Pour arriver à notre point de chute de fin de ballade : le marché. Un vrai marché avec de vrais produits qui nourrissent et équipent les gens habitant la ville !

On entre par la salle réservée aux poissons et autres produits marins, couverte et en dur. Les vendeuses, assises à même le sol, hèlent les clients qui passent à leur portée. Une cuisinière, à l'entrée, sert des déjeuners à emporter ou à consommer à côté d'elle. Un petit corbeau essaie de piquer de quoi grignoter mais il est chassé de chacun de ses perchoirs audacieux par les poissonnières.

On déambule dans les allées de terre battue transformées en tunnel par les éternelles, bâches bleues tendues au dessus des étals. Les hommes tiennent de petites boutiques façonnées de bois, les femmes sont souvent assises à même le sol vendant seulement quelques légumes sur des nattes poussiéreuses.

Après avoir dépassé les échoppes de tissus, vêtements et ribambelle de bracelets, on arrive au marché des fleurs ... Antre magnifique où les pétales colorés s'entassent en monticules humides sur de grands plateaux en bois où des artisans travaillent assis en tailleur à 1 mètre du sol. Orange, blancs, rouges, jaunes, verts, rose viennent prendre place sur de fines ficelles blanches que des mains habiles et rapides transforment en guirlandes. Ces objets du quotidien viendront orner cheveux, vêtements, statues, temples, ...

Deuxième soirée à Pondichéry. Le front de mer s'offre pleinement à l'heure où le soleil décline, la promenade est fermée aux voitures et peuplée de promeneurs.

Les touristes photographient la mer, les enfants courent un peu partout, les trentenaires actifs marchent sportivement en basket, les vieux taillent une bavette sur un banc, les couples chaloupent main dans la main les yeux dans l'océan. Il y a un petit vent maritime rafraîchissant et de belles vagues bleu sombre et blanches viennent se briser contre la jetée. Des petites cariottes colorées vendent puri, glaces, boissons fraîches, chips, ... Il règne ici un air de vacances, un air de soir d'été quelque part au sud où le soleil n'en finit pas de s'éclipser jetant une lumière rose sur tout ce bleu.

Un peu béat, on se laisse transporter par le flot des promeneurs et par l'air rafraichissant qui nous ravit ... On tombe en pamoison devant une superbe équipe de pétanqueurs ! Vincent, qui en a presque la larme à l'oeil, mitraille les générations qui se confrontent. Le niveau est au rendez-vous et la concentration aussi malgré les spectateurs, nombreux ! Une grosse pensée aux équipes de l'Etang de l'Anisette et Paul Ricard, en passant, faite chauffer vos Obus les gars !

Un tour à l'épicerie du quartier en quête de dîner nous fait retomber sur Cedrik et Caro. On décide donc de prendre un apéro ensemble, apéro qui se prolongera par une dégustation des produits que l'on peut dégoter à Auroville, notre prochaine destination. Une miche de pain, aussi moelleuse dedans que croustillant dehors, bien dense et bis ... Une salade de tomates à la mozzarella de bufflone crémeuse et goutue ... Des pistaches et noix de cajou croquantes et fruitées ... Des petits sablés au beurre a se damner ... Merci, merci, merci pour ce repas improvisé et délicieux ! Bon vous ça vous paraît peut-être banal, mais nous ça nous ravi tout ça !

Avant de quitter la ville, le lendemain, on déjeune avec Fanny, après s'être régaler d'une baguette-beurre-confiture (on en profite).

C'est au Banana Café qu'on passe une heure à discuter de parcours de vie avec Fanny, à l'ombre des nattes de cette jolie terrasse ombragée et aérée. Nous sommes les seuls à table, les cuisinières sont au petit soins et une ribambelles d'écureuils cabriolent autour de nous. On goûte à un nouvel ingrédient : le ...., une céréale réputée en Inde pour son fort pouvoir nutritif et son faible apport en calories. Notre super-céréale est ici préparé sous forme de galette fine et légère farcie de tomate et de fromage, style galette bretonne.

On profite de cette balade gustative avec notre hôte, qui a les bonnes adresses, pour grignoter des crudités les yeux fermés et se pâmer devant nos boules de glace (chocolat belge et fruits secs) bien installées sur un cornet croustillant maison chez le meilleur glacier de la ville ! Merci beaucoup Fanny !

Notre rue d acceuil
Notre rue d acceuilNotre rue d acceuil
Notre rue d acceuil

Notre rue d acceuil

Bienvenue en France:  Kepi pour les flics et Petanques devant l'eglise...
Bienvenue en France:  Kepi pour les flics et Petanques devant l'eglise...Bienvenue en France:  Kepi pour les flics et Petanques devant l'eglise...
Bienvenue en France:  Kepi pour les flics et Petanques devant l'eglise...

Bienvenue en France: Kepi pour les flics et Petanques devant l'eglise...

Douceur de vivre
Douceur de vivre
Douceur de vivre
Douceur de vivre
Douceur de vivre
Douceur de vivre

Douceur de vivre

Le marche des fleurs. Magnifiques!!!
Le marche des fleurs. Magnifiques!!!
Le marche des fleurs. Magnifiques!!!

Le marche des fleurs. Magnifiques!!!

De tres belle rencontres: Cedrik, Caro et Fanny!
De tres belle rencontres: Cedrik, Caro et Fanny!

De tres belle rencontres: Cedrik, Caro et Fanny!

Celle la m'a fait mourir de rire. Tu rentres indien avec un genou en vrac. On te pose une prothese et tu ressors europeen.

Celle la m'a fait mourir de rire. Tu rentres indien avec un genou en vrac. On te pose une prothese et tu ressors europeen.

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B
détrompe toi mon cher vincent même en europe le yoga n'est pas qu'une histoire de relaxation...celle ci est un outil permettant à ton esprit de pénétrer dans ton corps et ainsi initier cette démarche intérieure...mais on en reparlera...<br /> A ceux qui ont envie de découvrir Bombay, ses transports, sa cuisine une histoire super mignonne : the lunchbox au ciné en ce moment...
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V
Oui ma Bene c'est comme toujours ça dépend par qui et comment c'est fait...Mais le yoga est très vendeur et les charlatans ne manquent pas de se servir de son nom pour soutirer quelques roupies a quelques patients trop souvent paumes devant la profusion des &quot;médecines&quot; douces proposes. Mais on en reparlera et avec plaisir ;)
M
très belles photos !!!! Bravo mam'
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À propos

Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014