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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014

12 May

UTTAR PRADESH ET UTTARAKAND

UTTAR PRADESH ET UTTARAKAND

Avant de prendre la route qui nous emmènera jusqu'au Népal on fait un arrêt dans la ville d'Agra pour admirer le célèbre Taj Mahal !

On ne bricole pas cent sept ans et on fend la ville directement jusqu'au mausolée le plus romantique du monde. "Directement" est un bien grand mot puisque circuler dans ce haut lieu du tourisme indien est un calvaire ... Le GPS est, encore une fois, très attaché à nous faire passer par les rues les plus étroites, les plus en travaux et les plus bondées ... Joie ...

C'est donc un tantinet tendus que l'on attend le site. Accéder à la merveille des merveilles est un parcours du combattant. On se faufile entre les dromadaires et les rickshaws électriques pour enfin atteindre l'enceinte plus que bien gardée. Claire, cette grosse maligne, à bien évidement oublié de trier son sac et se retrouve en possession de la moitié de la (longue) liste des objets interdits ...

Enfin, le voilà ce chef d’œuvre de marbre blanc !!! Il faut dire que la mise en scène est soignée : il apparaît, majestueux, dans son écrin de verdure derrière une immense porte qui le dissimule jusqu'à la dernière minute !

C'est beau, il n'y a pas à dire mais le tout manque un peu de magie ... il y a tellement de monde ! Des milliers de touristes posent dans des petites mises en scènes multipliées à l'infini.

Le clou du spectacle est la visite de l’intérieur du mausolée où nous sommes des dizaines à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre autour des tombeaux des amoureux. Impossible d’échapper au rythme de la foule sous peine de se faire écraser par ceux de derrière. Et il ne s'agit pas non plus de traîner, les sifflets des gardiens rappellent l'heure aux retardataires, y'en a qui attendent derrière !!!

On est donc bien loin de la magie de cette histoire aussi passionnée que triste et franchement cruelle, il faut bien le dire ... La connaissez-vous ?

L'empereur Shah Jogan aimait tendrement sa 3ème épouse, malheureusement celle-ci mourut en couches alors qu'elle mettait au monde son 14ème enfant ... Le royal amoureux inconsolable voulu faire construire un mausolée à la hauteur de sa tristesse pour son amour perdu. Mais les voix de la passion étant impénétrables, comment faire pour retranscrire de tels sentiments dans un monument ?

Sa triste Grâce eut alors une idée aussi romantique qu'atroce : il fit assassiner la femme du plus célèbre architecte d'orient pour que celui-ci puisse comprendre sa souffrance et l'allie à son talent afin de transformer la pierre en une avalanche d’émotions grandioses. Pas rancunier, ce dernier s' exécuta et brillamment !

Bons baisers du Taj Mahal !

Bon, c'est pas tout ça mais nos visas indiens ont déjà quelques jours dans l'aile. Il s'agit de ne pas trop pousser quand même et de rejoindre la frontière népalaise assez rapidement.

C'est chose faite après 2 jours de route dans la campagne des deux "Uttar" où les journées sont chaudes et les nuits plus ou moins calmes.

On rallie la frontière le 17 mars. La route est plus que calme, les échoppes dans les petits villages sont fermées. C'est Holi aujourd'hui, la célèbre fête des couleurs ! Les gens ce jour là se balancent joyeusement poudres et eau colorées à la figure. C'est bien calme ... On finit tout de même par tomber sur quelques surexcités. Une dizaines de jeunes hommes nous arrêtent et se mettent en charge de nous colorer aussi. Evidement la notion de "un petit peu, c'est promis" tombe vite à l'eau et on se retrouve complétement barbouillé (sur et sous nos vêtements) et Léon aussi de manière indélébile à la peinture ...

On arrive donc au poste frontière joliment peinturluré ... Ça risque de ne pas trop faire sérieux ... Tu parles ! Les douaniers ne sont pas en reste et se tamponnent joyeusement des pigments dès que quelqu'un vient leur rendre visite !

Cependant Holi ou pas avec nos 5 jours de retard ça ne passe pas ... On s'y attendait un peu mais on pensait qu'en insistant, en invoquant la panne, en pleurnichant, voire en payant une amende on y arriverait. Ben non ... rien à faire ... La seule solution : repartir en arrière et se taper les 350 km qui nous séparent de Delhi pour aller demander un laisser-passer à qui de droit, en haut lieu. Rhhhhhhaaaaaaa !!!!!!

On s’exécute, moroses et contraints ... On retraverse les petits bleds frontaliers en faisant bien attention, cette fois ci à fermer nos portes et fenêtrés et à ne pas nous arrêter ! On tombe tout de même sur un groupe de femmes à la limite de la transe qui monteraient sur le camion si elles pouvaient, on leur échappe et on trace vers la capitale, que l'on avait soigneusement évitée ...

Après une courte nuit sur le bord de la route on arrive enfin au RFO (Regional Foreigners Office) où nous ne sommes pas les seuls à demander des faveurs ...

On se retrouve assis dans une salle d'attente de plein air. Deux employés jouent aux gendarmes sans répondre aux questions. Leur souci : faire assoir les afghans à droite et le reste du monde à gauche ... Certains des immigrés afghans semblent dans une situation précaire et difficile. Le ton monte dans les rangs, il y a trop de monde, pas assez d'explications et pas assez d'organisation ...

On finit par accéder à l'Office et on se met à courir de bureau en bureau, on écrit une lettre expliquant notre situation, on photocopie, on re-photocopie, on poireaute, ... C'est la valses des tampons et les signatures. Notre dossier passe de mains en mains jusqu'à celui des paiements. On repart avec une extension couvrant notre retard et quelques jours en plus.

Autour de nous les situations se démêlent, ou pas. Expatriés, touristes au long cours, couples dont l'un des conjoints est étranger, ...

On tente d'aider un couple de retraités du sud de la France qui vivent depuis plusieurs années à Khajuraho six mois par an. Bien loin des hippies vadrouilleurs, ils ne parlent pas anglais et se sont vus refuser l’accès à l'avion qui devait les ramener un France car leur durée de séjour maximum est dépassée de six mois ... Ils ne comprennent pas et sont sidérés qu'on leur demande de revenir à Khajuraho pour effectuer des démarches certainement très compliquées ...

Infos pratiques visa indien : durée de séjour, dépassement et extension

Les visas de tourismes indiens sont classiquement de 6 mois, valables à partir du moment où on l'a fait faire.

Il est possible de demander plus en le justifiant par écrit mais attention on n'a pas forcement la durée demandée. Nous avions demandé un an et nous n'en avons que 9 mois ...

Il faut aussi savoir que le visa comporte en plus une durée maximum par séjour, c'est a dire un nombre de jours consécutifs à ne pas dépasser sur le territoire indien. Pour nous il était de 90 jours.

Pour ceux qui se trouve coincés par cette durée de séjour (comme nous) deux solutions et un recours possibles :

- sortir du pays avant d'avoir atteint la limite et y rerentrer, le compteur est alors remis à zéro

- demander une extension avant la fin de la dite durée auprès d'un RFO, ce qui est apparemment gratuit

- payer une amende comme nous l'avons fait (1800 Rs chacun pour 6 jours de retard)

On repart donc dans l'autre sens et on décide de ne pas avoir fait ces 700 km pour rien. Notre visa nous laisse du coup cinq jours de plus pour profiter de l'Inde.

On grimpe donc à Nainital, une ville nichée à 2000m d'altitude. Si Léon chauffe un peu pendant la montée, la fraicheur nous tombe dessus. Cette station d'altitude était déjà prisée du temps des anglais qui venaient profiter du bon air des montagnes en fuyant la chaleur des plaines en été.

Le contraste est saisissant et on ne tarde pas à être frigorifiés dans la grisaille ambiante !

Finalement, une fois bien emmitouflés, on y prend goût et on décide de rester deux jours après avoir dégoté un parking pour bivouaquer.

La petite ville se révèle accueillante malgré son caractère encaissé. Chaque mini-balade se transforme en parcours de santé grâce aux rues en pente. Rien n'est plat ici, hormis le lac, central, et la route qui tourne autour.

Les rues du bazar, animées et bruyantes, offrent un cocon de chaleur entretenue foule et des grands woks fumants des restaurants de rue.

Les bords du lac accueillent des touristes indiens venus chercher ici une petite ambiance hivernale au milieu des chalets. Les vendeurs de rue proposent du tchai bouillant. Les barques sillonnent les eaux du lac. Les mamans achètent pulls et châles dans les boutiques qui soldent. Dans le crépuscule, tout ca prend des airs de marché de noël.

La journée du lendemain est claire et belle. On grimpe sur la montagne à l'aide d'un petit téléphérique. Première vue sur l'Himalaya, c'est magique ! Les immenses montagnes blanches teintées de bleu se découpent difficilement dans le ciel azur. Elles paraissent presque transparentes mais restent imposantes et massives.

Après un petit brin de nettoyage et de mécanique on se plie au rythme montagnard. Nous sommes les premiers à manger dans la grande salle glacée du restaurant de l’hôtel qui nous héberge avec Léon. Le thali est brulant et les cris de l'actrice d'un film de série B made in India résonne dans la salle vide.

On repart au bout de deux jours. La descente est aussi brutale que la montée en terme de route et de climat. Au bout d'une heure et demi on transpire à grosses gouttes.

Nainital en camion : circulation et dodo

Circuler dans cette ville aux rues minuscules et pentues est extrêmement difficile. Attention à la hauteur des fils électriques !

On doit s’acquitter (ou non, ça dépend des heures) d'un droit de passage pour entrer dans la ville en véhicule motorise (une trentaine de roupies).

Après une bonne heure d'errance on a trouvé refuge (gratuitement) sur le parking de l’hôtel Mount View. Endroit calme et accueil chaleureux. Le thali du resto est copieux et délicieux.

Il nous reste des jours sur notre visa. On est donc pas pressés et on s’arrête dans un garage pour essayer de faire réparer quelques trucs avant de passer au Népal.

L'affaire prend vite de l’ampleur. Le patron se prend d’amitié pour Vincent et les gars ont l'air de travailler correctement. La liste des réparations s'allongent ...

- vidange

- nouvelles lumières "style industriel"

- remontage et réglage des phares

- resserrage de la courroie d'alternateur

- réparation de la pompe à injection et du vase d’expansion

- montage d'un transfo 12-220 volts pour le frigo et la prise murale

- réparation des portes de placard

- nettoyage de Leon

Le tout pour un prix défiant toute concurrence (les prix baissent au fil des liens tisséz) et deux jours et demi de boulot !

Cette halte mécanique est aussi l'occasion de partager la vie locale. Le patron du garage est un bonhomme étonnant à la fois garagiste, patron entrepreneur et homme politique. Volubile et homme de tête il se met vite en charge de pourvoir à nos besoins. Pizzas livrées au camion et boissons fraiches.

On passe le premier soir non loin du garage dans une sorte d'enclave sikh. En plein milieu de la campagne un grand temple se dresse tout blanc, autour une petite communauté s'organise. De vieux messieurs à la barbe longue et blanche acceptent, avec la plus grande indifférence du monde, que nous bivouaquions sur la pelouse d'un grand bâtiment accueillant des pèlerins de passage.

Après une courte nuit entrecoupées d’arrivées nocturnes et de chants religieux à la sauce muezzin on se balade dans cette sorte de petite ville. Un vieux et chaleureux marchand de poignards traditionnels nous offre le thé et des petits gâteaux ainsi que deux bracelets en métal que porte tout bon sikh.

Après la deuxième journée de réparations il est hors de question que nous refusions de prendre l’apéro avec le boss du garage et ses amis. Nous voici donc son bureau, à siroter du whisky à la lumières des aquariums qui tapisse la pièce. Après cela impossible, non plus, de refuser de diner avec eux, d'ailleurs c'est prêt !

Ambiance plus famiale dans la maison. Mais ce sont les hommes qui sont à la fête, relativement éméchés. La femme du boss, discrète, nous a préparé un thali végétarien, lui du poulet. On grignote, les enfants s'endorment dans la même pièce. On doit batailler ferme pour ne pas dormir dans la maison, c'est à dire Claire avec Madame et les enfants et Vincent avec Monsieur ... Difficile de garder son indépendance sans vexer personne ...

On décole le lendemain apres un énième apéro et un poulet en sauce délicieux. On retrouve le calme de notre petit bivouac tout prés de la frontière.

On attaque donc la frontière, pour la deuxieme fois, au petit matin. Le décor n'est pas le même que le jour d'Holi : sur plusieurs kilometres la foule est partout. Indiens et népalais se croisent, à pied, à vélo, en cariole à cheval, en bus, ... Certains lavent leurs gamelles ou leur linge, d'autres se réveillent de leur nuit sous la tente.

On passe sans encombres des deux côtés de la frontière. Arrivés au Népal on s'arrête dans le premier resto sur la route où on se paye une bière bien fraîche sans avoir l'impression d'étre des repris de justice (au Népal l'alcool est en vente libre, on en trouve donc dans les restos, les bars, les épiceries, ...).

Infos pratiques : frontiere indo-népalaise en camion

On a passé la frontière à Banbassa à l'extrême ouest du Népal.

On accède à la frontière par un pons très étroit dont l'accés est réglementé et soumis (officiellement) à des horaires d'ouverture pour les véhicules. On aurait du attendre 2h avant de passer, on y est allé au culot, le gars de la guitoune nous a fait passer au bout de 5 min ... Passage payant (35 Rs).

Côté sortie (Inde) : pas de souci si le visa n'est pas dépassé (on le redit : gaffe au dépassement de la durée de séjour inscrite sur le visa, passé une journée pas de passage, du moins à Banbassa). Carnet de passage dûment rempli. Pas de fouille.

Côté entrée (Népal) : quelques check-points tenus par la police et l'armée sans galère. On a fait faire nos visas directement á la frontière (rapide et simple).

Trois durées : 15 jours, 1 mois, 3 mois. Renouvelable à Pokhara ou Kathmandou facilement.

Prevoir une photo d'identité.

Carnet de passage bien rempli. Pas de fouille.

Malgré tous les touristes, le taj envoi du bois!
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Bienvenu a Eurodisney!! Bienvenu a Eurodisney!! Bienvenu a Eurodisney!!

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Naintal. Notre première rencontre avec le froid et l'hymalaya.
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Une excursion  chez les Sick. Dépaysement et sympathie garantie!!!! Petit achat pour Louane la percussionniste.
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UTTAR PRADESH ET UTTARAKAND
La mort dans le Gange de Maurice la carotte qui se décomposait trop. Réincarnation?
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Quelques jours magnifiques dans un garage automobiles. Réparations gratuites ou presque!
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Notre pote Samuraï qui a sorti la pompe a diesel pour changer les filtres et sa fille sur la guitalélé.
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Holi festival: le festival des couleurs qui vous en met plein la tête!!!Holi festival: le festival des couleurs qui vous en met plein la tête!!!
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Quand vous arrivez a la frontière et que les douaniers vous accueillent comme ça, ça surprends....

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L
Ben purée! Il y a eu un petit côté 12 travaux d'Asterix (pour les amateurs...)<br /> Ce sont quand même de chouettes expériences!<br /> J'ai cru comprendre que nous n'étions pas aux bouts des rebondissements...<br /> Vivement la suite!<br /> Profitez bien encore et vivement les récits en live! Des bises
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S
Plein de bises d'amitié ! Quel bonheur de voyager avec vous !
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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014