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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014

11 Jul

SHIP et CHYPRE

SHIP et CHYPRE

L'INDE, LE RETOUR (un peu précipité ...).

Nous revoici propulsés en Inde, sous la chaleur étouffante du mois de mai ... La frontière nous remet assez rapidement dans le bain : une foule incroyable chemine de long de cette route où les cahuttes de l'administration sont à peine visibles, péniblement intercalées entre les centaines de marchands en tout genre. Les couleurs, les sons, les odeurs sont toujours au rendez-vous !

La route n'est pas des plus agréables, la chaleur nous colle à la peau et les pauses manquent de confort ... Ah, la jolie nuit dans la station service à écouter, suants, la radio qui crache sa musique ...

On fait halte à Orccha, cherchant désespérément un peu de fraîcheur. Ce village qui coule des jours heureux au bord de la rivière Betwa nous avait bien plu à l'aller et on se pose là où nos roues ont déjà été bien accueillies.

Malheureusement l'espoir “brise fraîche” tombe très vite à plat et c'est après une nuit à ne presque pas fermer l’œil qu'on prend une décision radicale : on reste encore une nuit et on se prend une chambre à l’hôtel !

On trouve notre bonheur à l’écart de l’activité du centre en abandonnant lâchement Léon et on pactise avec le diable : la climatisation !

On passe donc une journée off camouflés dans notre tanière à avaler des litres de “Maza” (cette boisson à la mangue qui nous nourrit depuis quelques jours) noyés dans de l'eau fraîche.

Trucs pratiques : bivouac et hôtel à Orccha

On a bivouaqué, comme la première fois, entre la petite cahutte de la police touristique et l’Hôtel Betwa Retreat au bout du village et au bord de la rivière Betwa. Calme et pratique, resto dans l’hôtel.

Pour les haltes en dur : Laxmi Guesthouse sur la route en direction du Laksmi Narayan Temple, 700 Rs la double avec AC après négociation, plus que propre et assez coquet, accueil très sympa, bien au dessus du lot pour le prix.

On repart à la fraîche après cette parenthèse requinquante, prêts à affronter la route ! On roule jusqu’à Indore, une ville dont on ne verra que la périphérie, prise d'assaut par les classes aisées, peuplée d’énormes hôtels et de gigantesque groupements de résidences fermées. Pas facile de trouver de quoi s’arrêter peinards ... On tente une halte nocturne dans un de ces lotissements modernes, le gardien nous laisse passer sans trop comprendre ... Une heure ou deux après une délégation de six ou sept gars débarque pour nous virer poliment mais fermement en nous indiquant un “petit hôtel pas cher” à cinquante bornes où on pourra dormir (loin d'eux) pour une centaine de dollars ... On filoche un peu plus loin ...

Le lendemain on rejoint Ellora, un petit village près de Dhule qui abrite des grottes transformées au fil des siècles en lieux de culte. On passe la nuit nimbés dans les halos des projecteurs d'un parking, tellement violents qu'ils arrivent à recharger nos panneaux solaires en pleine nuit !!

On visite, à l'aube, les fameux temples troglodytes qui s’étirent sur deux kilomètres. Creusés dans la roche d'une haute falaise ils s'organisent selon leur appartenance religieuse : les bouddhistes, initiateurs de la chose, ont accueilli les hindouistes et, plus tard, ils ont fait une place aux jaïns. On musarde donc au cœur de la pierre grise majestueusement travaillée. Ici, elle a donné naissance à d'immenses bouddhas en pleine méditation. Là, une nef prend des airs de squelette de baleine ou d'entrailles de bateau. Le clou du spectacle s'ouvre sur un temple taillé d'un bloc. Le plus grand monolithe du monde se dresse devant nous ! Il faut bien le dire, c'est assez impressionnant et c'est assis sous un surplomb, nous donnant des sueurs froides, que l'on contemple les centaines de sculptures ornant cette fantastique demeure de Shiva.

Trucs pratiques : bivouac à Ellora

Ce n'est pas la ville la plus évidente pour nicher en camion. On a trouve refuge devant le Visitor's Center, beaucoup trop éclairé mais calme. Pour ceux qui cherche un hôtel sur place c'est franchement galère, entre les bouges glauques et un hôtel pour occidentaux bien cher il n'y a pas de juste milieu ...

On continue notre route vers Mumbai et on stoppe dans la ville de Nashik à 200 km de notre but. Après quelques recherches ont tombe sur un îlot de confort qui nous servira de base pour les quelques jours nous séparent de notre shipping : un hôtel avec parking ombragé pour Léon qui a bien bossé et une piscine pour nous !!!! Joie !

On passe ici six jours reposants à essayer de se refaire une condition physique entre piscine, badminton et salle de sport et à ruiner nos efforts, le soir, entre le restaurant et l’apéro ... On fait une véritable cure de dosas, ces grandes galettes très fines de farine de lentille et de riz, toute dorées d'un côté et moelleuse de l'autre, servies avec un chutney de coco et du sambar (un bouillon de lentilles bien relevé) et, pour notre version, une petite sauce chinoise sezwan. Un délice ! On goutte aussi au vin de Nashik, hotspot de la production viticole indienne, en sirotant un vin blanc acidulé et pétillant à l’apéro.

On profite aussi de la ville où il fait bon flâner et ... manger ! Affinés par les jours de route sous une chaleur dantesque on reprend du poil de la bête en dégustant la très bonne cuisine du coin. Dans une de nos balades en ville on découvre un restaurant magique ! C'est une sorte de cantine, bondée, qui sert un thali unique à tous ses clients. Seule fantaisie au choix : prendre ou non un jus-purée de mangue frais, ce que l'on fait ! Le thali est varié et parfaitement délicieux ! Une armée de petites mains munies de multiples récipients contenant curries, daal et autres merveilles dansent d'une table à l'autre en magnant la louchette comme personne et en remplissant à volonté nos petit bols de métal bien disposés devant nous. Fabuleux !

Trucs pratiques : hôtel et restos à Nashik

On vous conseille l’hôtel Nasiklub sur Pune Road, 1300 Rs la double (on est proche de Mumbai, les prix s'en font ressentir), AC, parking, piscine, sauna, salle de sport, ... (50 Rs par demi journée et par personne pour accéder aux activités). Les soirées peuvent être assez bruyantes car beaucoup de réceptions. Excellent restaurant. Compter 3h pour rejoindre Mumbai en train.

Pour les restos :

- le resto de l"Hôtel Shilpa, pour un thali délicieux et à volonté pour 80 Rs.

- le restaurant de l’hôtel Nasiklub est parfait pour le soir.

- près de l’hôtel : le Tandoor World (Pratik Arcade, near Fame Multiplex, Poona Road) où le biryani vaut le détour.

- à côté de la gare : Dwarka Bhuvan, tout simple mais très bon et vraiment pas cher.

Se remplumer et barboter c'est bien joli mais il faut s'occuper de notre shipping ! On récapitule pour ceux du fond : on a donc décidé d'envoyer Léon jusqu'à Mersin, en Turquie, en grand container ouvert (parce que les camions sont trop hauts) que l'on partage avec l'Iveco de Martin, Sabina, Ada et Lou, la famille suisse, rencontré à Pame.

Rendez-vous est pris sur Mumbai avec Martin pour rencontrer notre agent et mettre les choses en place.

Laissant Léon se reposer sous son palmier on prend le train, ça faisait longtemps !

Après trois heure de trajet et les fesses un peu ankylosées on arrive à Victoria Station, notre gare de chute quand nous sortions sur Bombay pendant notre séjour à Navi Mumbai ! On retrouve son ambiance électrique, ses centaines et centaines de voyageurs, ses bousculades à l'arrivée et au départ des trains.

On vous passe les détails de notre rendez-vous d'affaires. Notre agent, Arshil, un quadra sympa, nous invite à manger dans un resto à l’américaine d'un centre commercial gigantesque. Après trois litres de bières (ben quoi, le deuxième pichet était offert ...) on repart somnoler dans notre train ...

Quand le jour J arrive on amène Léon dans le nouveau port de Mumbai où l'on passe une journée “délicieuse” à poireauter sous la cagna ... Eric et Christine sont aussi de la fête pour effectuer leur ro-ro jusqu’à Anvers. Le huiles portuaires nous bloquent pendant des heures à cause des numéros de moteur impossible à trouver ... Après quelques pots de vin ça finit par se débloquer ... On enfourne péniblement nos deux camions dans notre co-container, bien assez long mais juste-juste en largeur ! Fatigués, bouffés par les moustiques mais contents on rentre sur Mumbai passer quelques jours dans le quartier du Seven Hills Hospital où l'on retrouve Eric, Christine et Steeven, en stand by, comme nous, puis Michel, Muriel et Matis. Ce petit quartier plutôt tranquille se remplit de vie quand la nuit tombe. Tout le monde sort le nez dehors à l'heure du loup pour profiter de la chaleur relative en l'absence du soleil. Vendeurs de bijoux et de fruits occupent le pavé. Les cuisiniers de rue emplissent la nuit de fumets qui mettent l'eau à la bouche : momos tibétains, lolypops chinois, masala dosas locaux, ...

Le 28 mai on quitte l'Inde en prenant l'avion pour Chypre où nous allons attendre Léon en mode marche, stop et sac a dos. Notre grande boucle, mille fois modifiée, entame ici son virage retour. Namaste, une dernière fois !

Petite parenthèse co-voyageurs.

Un petit topo sur le devenir de nos camarades routards rencontrés ici et là.

- Bruno et Lina sont à Pame et décollent, en avion, le 3 juin pour un retour de quelques mois en Allemagne. Ils reviendront chercher James en octobre et espère un retour par la route du nord. Les projets de l’été : des mariages à célébrer (dont le leur !!!), du boulot, des retrouvailles, un triathlon, ... A très très vite les amis !!!!

Eric, Christine et Steeven ont déposé leur camion au port de Mumbai, comme nous, qui partira en container pour Anvers. Ils attendent de prendre un avion dans quelques jours qui les emmènera directement dans leurs pénates alsaciennes.

Michel, Muriel et Matis (lesmistrals83.blogspot.com) attendent d'effectuer leur shipping en ro-ro pour Livorno (Italie) où ils passeront quelques jours avant de prendre la route du sud de la France pour passer l’été en famille avant de rejoindre le Maroc à la rentrée. Michel réfléchit à bosser dans le bricolage de CC et camions sur place.

Julien, Virginie, Louane et Matis (enroutetchelo.worldpress.com) sont en attente de ship, en collaboration avec Michel et Muriel, eux attendront Tchelo en Grèce pour rentrer ensuite dans leur maison du sud.

Jose, sa femme et Agel sont repartis en Espagne pour quelques mois avant de revenir chercher leur Mercedes à Pame.

Angelique, accompagnée d'Elodie et de Mateo, sont toujours à Pame dans la préparation d'un passage par le Pakistan. Elodie a réussi à obtenir une lettre de non-objection pour sa demande de visa. Affaire a suivre !

Renan, Solange, Sonam et Lazar sont à Kathmandou. Ils comptent passer l’année prochaine à Pondicherry, après un été plage, où les enfants reprendront une année scolaire à l’école française.

Jane et Peter sont aussi à Kathmandou recherchant une alternative à la route du nord.

Raymond et Agrit sont en route pour la Mongolie.

Patrick et Alex (rencontres a Dubai) on laisser leur 4x4 vers Kathmandou et sont retournés pour quelques mois en Suisse. Leur site (avec plein de bons plans bivouacs) : le-bonheur-est-dans-le-voyage.com.

Phin' et Seve (rencontrés en Capadoce) ont bifurqué après la Turquie direction la Grèce, l'Italie et l'Afrique (Maroc, Mauritanie, ...) ils sont maintenant de retour dans leurs pénates. Leur blog : l.escargot.bourlingueur.over-blog.com.

Sabina, Martin, Ada et Lou sont partis en Turquie et en Grèce rejoindre leur famille qui leur rend visite, on a rendez-vous le 11 juin à Mersin en Turquie.

Au revoir le Nepal.
Au revoir le Nepal.Au revoir le Nepal.

Au revoir le Nepal.

Hummmmm!!!!
Hummmmm!!!!
Hummmmm!!!!

Hummmmm!!!!

Les grottes d'Elora
Les grottes d'Elora
Les grottes d'Elora
Les grottes d'Elora

Les grottes d'Elora

Nashik. Un groupe de Yoga par le rire. Reveil par des eclats de rires tous les matin!!!!Nashik. Un groupe de Yoga par le rire. Reveil par des eclats de rires tous les matin!!!!

Nashik. Un groupe de Yoga par le rire. Reveil par des eclats de rires tous les matin!!!!

C'est partit pour un 2eme ship!!!
C'est partit pour un 2eme ship!!!
C'est partit pour un 2eme ship!!!

C'est partit pour un 2eme ship!!!

Les 49 ans de Michel.Les 49 ans de Michel.

Les 49 ans de Michel.

SHIP et CHYPRE

CHYPRE (pas prévu mais très sympa !)

Après de longues heures de vol, 4h de transit au Caire, deux décollages et deux atterrissages nous voici à Chypre !

Nous avons loué un petit appartement dans la jolie ville de Larnaca, à peine nos sacs posés on se précipite dehors ... Légèrement euphoriques on redécouvre l'atmosphère de l'ouest, bien différente des terres orientales quittées il y a seulement quelques heures. Comme des gosses en vacances on a l'impression de tout découvrir. On va fissa boire un coup dans un petit bistrot populaire du quartier, le patron, charmant et curieux de savoir notre parcours, nous questionne en nous servant une Keo, la merveilleuse petite bière chypriote, légère et fraîche et un (énorme) verre de vin blanc avec ses solides paluches et son regard doux. Après cet apéro méditerranéen on file à l'appart réaliser un fantasme que l'on traîne depuis pas mal de temps ... une croque-monsieur party !!!! Rhhhhhaaaaa du jambon blanc et de l'edam tout bete bien blottis entre deux tranches de pain de mie grillé ... Festin divin ! Ajoutez à cela une bouteille de rosé avec des glaçons qui ne refilent pas l'hépatite A !!!! Douce folie ...

Bon ça parait un peu disproportionnée comme réaction mais imaginez-vous que ces choses toutes bêtes pour vous prennent pour nous des airs complètement exotiques ! Le “bistrot-croque monsieur-rosé” sont, à cet instant, aussi festifs que le “curry-tchai-gargotte de rue mumbaillotte” à notre arrivée en Inde !

Après ce festin et une bonne nuit de repos on est prêts à partir à la découverte de l'île !

On reste deux jours sur Larnaca où plage, visite de l'église St Lazard et détente sont au programme. Puis nous voilà partis avec nos gros sacs à dos bien remplis en direction de Limassol avec pour objectif du jour : le camping de Governor Beach. Nous y arriverons après avoir marché longtemps, prit un bus et fait pas mal de stop.

L’intérêt du stop, en plus d’être économique, c'est qu'il est l'arme absolue pour rencontrer du monde. Entre chypriotes du cru et touristes, les échanges sont sympas et on se fait même payer une glace par deux papys en pickup !

Après 30, longs, kilomètres nous arrivons enfin à Governor Beach. La mer y est bleue turquoise et la petite plage de sable noir bien accueillante. On est bien loin de la mer marron de Mumbai ! Dès le lendemain nous repartons sur la route en mode marche-stop en direction de Paphos. Nous nous arrêtons en chemin sur la plage d'Aphrodite, à l'endroit où, d'après la légende, la déesse serait née. Le lieu est superbe mais gâché par un trop plein de touristes ... Les filles n'hésitent pas à prendre des pauses lascives sur les rochers pour imiter la déesse. Parfois c'est réussi mais parfois ...

Les ampoules commencent à faire leur apparition sur nos pieds fatigués et c'est à ce moment là que nous rencontrons notre sauveur du jour, un expat' français qui nous déposera au pied du camping visé après nous avoir fait découvrir les environs.

Notre St Bernard nous dépose devant notre camping ... désaffecté ... Surement les conséquences de la boîte de nuit toute proche qui s'époumone en “boom boom”. Et quel jour sommes nous ? Samedi soir ! JOIE !!! BOOM BOOM BOOM ....

Le lendemain on marche une quinzaine de kilomètres en longeant la plage. Un joli littoral qui perd vite de son charme quand s'enchaînent des building-hôtels chargés d’accueillir les touristes, pour la plupart Russes, venus en masse. Et encore, nous ne sommes qu'au mois de mai ...

Culturellement et anthropologiquement parlant c'est très intéressant de voir se pavaner ces classes aisées, du transat au bar, du bar à la plage de la plage au transat ...

Nous arrivons enfin au centre ville de Paphos où nous retrouvons la vie normale ! Le temps de se restaurer sur le pouce et nous visitons un site gréco-romain affichant de somptueuses mosaïques très bien conservées.

Nous reprenons la route et arrivons à Coral Bay où nous passerons la nuit après avoir profité de sa grande plage et des vagues, bien en forme ce jour là.

Le lendemain, nous filons jusqu'à Polis, en autostop qui nous fera croiser la route d'un papy baroudeur australien puis de deux jardiniers allant bosser.

Nous plantons la tente et passons deux jours vraiment sympas. Au programme : plage, hamac, visite du village et discussions avec les papys locaux (la Keo, ça aide), barbecue et petite rando pas très loin, à l'endroit où Aphrodite, parait-il, prenait ses bains ...

Bien reposés nous filons sur Troodos. Le cœur de l'île où culmine le mont Olympos à 2000m. De Polis aucun bus ne peut nous y amener et la route est très peu fréquentée. Notre projet de rallier Troodos en stop soulève quelques réprobations chez les locaux mais nous persévérons et tentons notre chance.

Ce n'est pas simple mais ça se fait, nous sautons de voiture en voiture en commençant par des touristes Anglais puis des Allemands (à six dans leur petite voiture, Vincent prendra la place du coffre). Après c'est un couple de Français puis un producteur local à la conduite sportive et enfin une famille Chypriote. Entre les étapes en voiture on marche tout de même 20 km ...

On décide de rester un peu au creux des montagnes et on se fait trois nuits dans la fraîcheur (bien agréable après les 40 degrés affrontés en Inde). Nous alternerons entre camping sauvage et camping fantôme. Encore une fois le contraste est saisissant après l'agitation mumbaillote et sa démographie étouffante. Nous en profitons pour visiter Kakopetria, une petite cite médiévale au charme certain !

Fatigue, courbature et ampoules ont raison de nous. Finalement nous quittons Troodos pour Larnaca en bus. Nous devons récupéré un sac laissé là-bas le jour de notre arrivé pour nous délester un peu.

Devant la proposition alléchante de M. Costa (le propriétaire sympathique de notre première location à notre arrivée, qui nous a pris en amitié), nous passerons une nuit confort dans l'un de ses appartements haut de gamme.

Le lendemain, nous reprenons la route en direction de Famagousta côté turc.

Petit rappel. Chypre est un état indépendant faisant partie de la zone euro, mais depuis 1974 le tiers de l'île est sous occupation turque ce qui a eu pour conséquence un exode massif des chypriotes vers la zone, non occupée, au sud. Ainsi une frontière partage l'île. Nous la passerons à pied devant des douaniers surpris. Lorsque nous arrivons à Famagousta nous découvrons une ville presque déserte malgré des monuments touristiques dignes d’intérêts ! Nous passons deux jours dans un camping gratuit donnant sur la plage à glandouiller sec !

On prend ensuite un ferry pour rejoindre le continent, à Mersin, afin de récupérer Léon.

Trucs pratiques : appart, campings et ferry Chypre-Mersin

Nous avons du faire à peu prés tous les campings de l'ile ... Les voici (on vous met ceux qui été ouverts à notre passage, début juin. Prix pour une tente et deux personnes) :

- Camping de Governor's Beach près de Zygi, environ 10 euros. Énorme camping rempli de caravanes transformées en petites maisons de vacances, coin tentes assez dur, petite plage mignonne tout prés, resto à côté, ville assez loin.

- attention : le camping de Geroskipou, à cote de Paphos, indiqué sur les cartes de l'office du tourisme, est fermé depuis deux ans ...

- camping Feggari à côté de Coral Bay, 14 euros la nuit, à 15 min à pied de la plage, commerces et restos proches.

- camping de Polis, environ 12 euros, plage toute proche, resto-bar aussi, le village est à 15 min à pied.

- camping vers Troodos : celui de Troodos même est fermé (devrait rouvrir dans peu de temps), celui de Platania à côté de Kakopetria est ouvert, on a rien payé car en trois jours on a vu personne ... Village à quelques kilomètres.

- camping non loin de Famagusta juste à côté du Salamis Hotel, accueille gratuitement les voyageurs en tente, sanitaires sinistrés. Petite ville à 20 min à pied, plage, restos et bars tout proches.

Le camping sauvage ne pose pas de problème particulier, en dehors des villes pas mal de coins pour se poser.

M Costa propose deux apparts pas très chers et sympas à Famagusta : (il vient même vous chercher à l’aéroport gratuitement !). ...

Pour le ferrry pour Mersin : billets à prendre tout près du port dans une agence ou directement avant le départ à l’embarcadère. 150 TL/personne plein tarif, le gars de l'agence, sympa, nous a fait le tarif étudiant : 150 TL à deux. La traversée dure toute la nuit, trois départ par semaine, sièges inclinables.

Du jambon . C'est BON!!!!!!!!!!

Du jambon . C'est BON!!!!!!!!!!

Des paysages et des monuments superbes...
Des paysages et des monuments superbes...Des paysages et des monuments superbes...
Des paysages et des monuments superbes...Des paysages et des monuments superbes...Des paysages et des monuments superbes...

Des paysages et des monuments superbes...

Polis!!
Polis!!
Polis!!

Polis!!

Les bains d'Aphrodite ou la deesse aimait se prelasser....Les bains d'Aphrodite ou la deesse aimait se prelasser....
Les bains d'Aphrodite ou la deesse aimait se prelasser....Les bains d'Aphrodite ou la deesse aimait se prelasser....

Les bains d'Aphrodite ou la deesse aimait se prelasser....

SHIP et CHYPRE
SHIP et CHYPRE

TURQUIE

On arrive donc à Mersin au petit matin du 11 juin. Après une rapide recherche on dégote un petit hôtel au charme désuet et à l'accueil familial adorable. On pose donc nos bagages dans ce quartier populaire où il fait bon vivre. L’après-midi, à l'heure de la sieste, on entend les dominos du bistrot d'en bas s'entrechoquer et les palabres aller bon train, la boulangerie crache doucement ses fumets de pain chaud et les hirondelles s'affairent frénétiquement. Sabina, Martin, Lou et Ada nous rejoignent le soir même. On passera six jours dans cette ville plaisante et vivante.

Évidement, on profite de la gastronomie turque ! En commençant par le kebab, forcement. Viande de poulet ou de “beef” (qui n'a, encore ici, rien a voir avec du bœuf mais plus avec du mouton) tourne tranquillement sous forme de doner (ce gros cylindre de lamelles de viande qui grille sur une broche verticale) ou attend bien sagement sur de grandes brochettes. Accompagné de persil frais, de menthe, de tomates, de concombre, de piment et decitron on déguste le kebab en durüm (roulé dans une galette fine passée au grill ou non) ou sur une assiette accompagné de tranches de pide (pain matelassé). Histoire de se rafraîchir on fait couler tout ça avec de l'ayran, cette boisson à base de yaourt, d'eau et de sel, conditionnée ou fait maison (plus fort en goût).

Le matin on retrouve avec plaisir les petits simits, dégustés mille fois a Istanbul, ces petits pains en forme de couronne parsemés de grain de sésame grillés.

Pas de grands monuments à visiter ici mais flâner dans les ruelles est bien agréable. De grandes rues larges et bordées de commerces quadrillent la ville. Intercalées entre ces grandes artères de petits quartiers plus populaires et accueillants. Ici le barber, affable, rase de près Vincent pendant que son jeune fils s'occupe du café et des serviettes. Là un immense marché tranforme en tunnel de bâches bleues et rouges toute une rue, des montagnes d'abricots et de poivrons attendent le chaland. Un client s'affaire à remettre en place les cervicales du marchand de légumes en échange de quelques kilos de tomates. Un peu plus loin une ruelle, ombragée par une treille épaisse, abrite de petits cafés tranquilles où les papys trucs jouent aux dominos en sirotant des litres de çay fumants.

Le parc Atatürk, terrain de jeu tout vert, nous accueille pour une après-midi entre nanas entre magasines, discussions, glaces et jeux. Parfait aussi pour un pique-nique, entourés par les familles musulmanes venues profiter de la douceur nocturne.

Le parc borde la mer qui s'ouvre, à gauche sur le port industriel où rentrent et sortent d’énormes cargos que l'on regarde passer en espérant notre container, à droite les bateaux de pêche attendent de sortir pour fournir en poissons les bateaux-restaurants amarrés au quai. Les grillades de maquereaux enfournés dans du pain manquent de subtilité mais le coin est parfait pour observer les tortues de mer que les poubelles des restos flottants rendent peu farouches.

Après plusieurs jours d'attente les camions sont arrivés mais les démarches trainent ... Arrivés au vendredi soir on se fait à l’idée de ne pas les récupérer avant lundi. On se met donc en quête d'un appart en bord de plage (car point de plages à Mersin même) histoire de profiter de la mer. Un rapide tour a l'ouest de la ville nous refroidi rapidement : des centaines d’énormes immeubles s'entassent les uns contre les autres dans une ancienne zone agricole où poussent encore quelques orangers. Autour des piscines des touristes se dorent la pilule, villégiature russe, c'est une véritable enclave au milieu du pays ... Pas franchement fâches qu'une location de deux jours soit impossible on reste dans notre petit hôtel en se payant une journée piscine avec de folles parties de toboggan à six !

Les soirées ne sont pas en reste, Efes Pilsen (LA bière turque) et le Yeni Raki côtoient quelques bouteilles de vin locaux qui accompagnent à merveille soirées-match de foot ou discussions, rires et musique. Le lendemain, rien ne vaut un petit jus de salgam suyu (du jus de navet rouge, acide et très sale) pour se réconcilier avec la forme !

C'est plusieurs jours de démarches galères, comme d'habitude, que l'on récupère enfin nos camions. La note est salée, plus que prévue, comme d'habitude ... On a bien du mal à comprendre qui fait quoi et pourquoi et où partent nos sous (aucun papiers ne nous serons remis ...). A l’arrivée: des camions tout cracras qui ont été ouverts (problème avant le départ, les customers auraient peut-être essayé de les déplacer ...) mais qui vont bien ! On dort une dernière nuit à Mersin, sur le parking du port avant de prendre la route.

Truc pratique : hôtel et bivouac à Mersin

On vous conseille vivement l'Otel Ege, tout près du port (Camiserif Mah. 5234 Sk. No:14 Istasyon Civari). 21 euros la double après négociation. Calme, accueil super, très très propre. Quartier très sympa avec tout à proximité.

Bivouac possible sur le parking juste en face de la sortie douane du port industriel, proche du centre. 4 TL la nuit. Garde la journée. Possibilité de faire de l'eau. Petits commerces et restos juste à côté.

Mersin une ville ouverte sur la mer!!
Mersin une ville ouverte sur la mer!!Mersin une ville ouverte sur la mer!!Mersin une ville ouverte sur la mer!!
Mersin une ville ouverte sur la mer!!Mersin une ville ouverte sur la mer!!Mersin une ville ouverte sur la mer!!

Mersin une ville ouverte sur la mer!!

Les petits Suisses!!!Les petits Suisses!!!
Les petits Suisses!!!
Les petits Suisses!!!Les petits Suisses!!!Les petits Suisses!!!

Les petits Suisses!!!

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P
Bonjour les d'jeunes ! Nous vous situons à la trace.Votre périple actuel nous rappelle les côtes turques agréables. Nous autres pouponnons : chez Aymeric et Julia, il y a une petite Adèle, toute mignonne, 4 mois. Une nouvelle toulousaine. A Paris, chez Flo et Sylvain, c'est une petite Irène d'1 mois. Le métier de grand-parent est varié et sympath ... A quand le retour ? Vous écrirez - et <br /> vendrez - votre périple, avec moult photos. <br /> <br /> Ah ! La cuisinière me hèle du bas de l'escalier. Quand que vous revinssez cheu nous ? <br /> <br /> A plus, et continuez. Patrick et Chantal
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Un voyage hors du commun; La Rochelle/ Katmandou par la route 2014